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"Plutôt que de condamner Erdogan à La Haye, Bruxelles l'accueille chaleureusement" + RENAISSANCE : Le nazisme refait-il surface ? + Ce "nazi modèle" entré au service du Mossad

Publié par Jean de Dieu MOSSINGUE sur 30 Mars 2016, 01:56am

"Plutôt que de condamner Erdogan à La Haye, Bruxelles l'accueille chaleureusement"

© AFP 2016 Emmanuel Dunand

© AFP 2016 Emmanuel Dunand

Comme le président Erdogan harcèle la presse en Turquie, ordonnant d'assaillir les éditions et d'arrêter les journalistes, qui critiquent sa politique, il semble clair qu'il veuille également limiter la liberté de la presse en Europe, estime une députée du parlement allemand.

Le 17 mars, la chaîne de télévision allemande ARD a diffusé une vidéo satirique tournant en dérision le président turc Recep Tayyip Erdogan. En conséquence, le ministère turc des Affaires étrangères a immédiatement appelé l'ambassadeur allemand pour avoir des explications.

Le clip, diffusé dans le cadre de l'émission humoristique Extra-3, était également accompagné d'une chanson moqueuse intitulée "Erdowi, Erdowo, Erdogan".

L'agence Sputnik a interrogé Sevim Dagdelen, députée du parlement allemand, membre du parti Die Linke (La Gauche), sur son opinion sur le ressentiment du président turc à l'égard des critiques et sa volonté de limiter la liberté de la presse en Allemagne ainsi que sur l'amitié turco-européenne.

"Il me semble que, dans ce cas, il s'agisse de cet accord misérable entre l'UE et la Turquie. Cela signifie que le gouvernement fédéral démontre une obséquiosité envers Erdogan. Cela conduit au fait qu'il permette à Erdogan de fouler aux pieds les droits fondamentaux de notre constitution, comme la liberté de la presse et d'expression", a-t-elle déclaré.

Selon Mme Dagdelen, le gouvernement allemand doit prendre une position sans équivoque sur la protection de la liberté de la presse en Allemagne. Il doit repousser cruellement les attaques du président Erdogan sur la constitution allemande en précisant que le président turc ne peut pas interférer sur la liberté de la presse dans d'autres pays.

"Le processus de rapprochement entre la Turquie et l'UE ne prévoit pas que l'UE doit s'adapter aux conditions en Turquie, aux conditions non démocratiques, mais au contraire, la Turquie doit s'adapter et mettre en œuvre la liberté de la presse, d'expression et d'autres libertés fondamentales", a-t-elle fait remarquer.

Attaquant la presse en Turquie, M.Erdogan pense qu'il peut faire la même chose en Allemagne, parce qu'il voit que le gouvernement fédéral garde le silence, souligne la députée allemande.

"Plutôt que de le condamner à La Haye pour ses crimes de guerre, il est accueilli chaleureusement par la communauté diplomatique à Berlin et à Bruxelles. Erdogan est dans une position avantageuse: il fait du chantage au gouvernement fédéral, et le gouvernement le permet", a-t-elle affirmé.

Au sujet de la liberté d'expression en Turquie, Mme Dagdelen a indiqué qu'environ 90% de la presse turque est complètement dépendante du parti au pouvoir, c'est-à-dire du parti de M.Erdogan.

En outre, la situation est plus dangereuse pour les journalistes étrangers. S'ils critiquent le chef d'Etat, ils ne sont pas accrédités. Mais ce n'est pas qu'à propos de la presse turque. Selon la parlementaire allemande, M.Erdogan veut répandre ses idées sur la liberté de la presse partout dans le monde. Par conséquent, il essaye d'interférer dans la liberté de la presse en Allemagne.

Concernant les réactions vives du dirigeant turc engendrées par la vidéo satirique, la députée note, qu'en Turquie, on n'est pas habitué à ce genre de chose.

"En Turquie, il y a environ 2.000 poursuites pour outrage au président. Ils en sont même arrivés à reconnaître coupable un garçon de 14 ans d'avoir insulté le président. Et Erdogan le veut dans d'autres pays. Il ne permet pas la moindre critique contre sa personne ou contre ses politiques", a-t-elle indiqué.

 

Quant aux relations étroites entre l'Union européenne et Ankara, Mme Dagdelen estime que M.Erdogan n'est pas un partenaire et ne peut pas être un partenaire pour l'Europe.

"Le banc des accusés à La Haye attend Erdogan en raison du soutien qu'il fournit toujours aux terroristes en Syrie, et à cause de ses crimes contre la population kurde dans le sud-est du pays. Ainsi, à mon avis, une partie de la faute du gouvernement turc incombe sur ceux qui coopèrent et concluent des accords avec lui. A mon sens, l'accord entre la Turquie et l'UE est honteux pour l'Europe et doit être aboli", a conclu la députée allemande.

https://fr.sputniknews.com/international/201603291023786141-bruxelles-fait-plaisir-erdogan/

RENAISSANCE : Le nazisme refait-il surface ?

Il y a 70 ans, l’Europe a dû faire face à la terrible menace du fascisme. Mais aujourd’hui, ne sommes-nous pas témoins de sa renaissance ?

Il y a 70 ans, l’Europe a dû faire face à la terrible menace du fascisme. Mais aujourd’hui, ne sommes-nous pas témoins de sa renaissance ? Un ancien combattant letton de la Waffen SS nous fera part de sa vision de la situation, alors que des survivants de Salaspils, un camp de concentration en Lettonie, parleront de leur inquiétude et de leur stupeur devant les évènements récents, tout en partageant leurs histoires déchirantes. Salaspils est une sombre page de l’histoire de l’humanité, de l’histoire de la Lettonie. C’est probablement la raison pour laquelle certains essayent la réécrire.

https://francais.rt.com/programmes/enquetes-speciales/8316-renaissance

Ce "nazi modèle" entré au service du Mossad

© AP Photo/ XCJ AD

© AP Photo/ XCJ AD

Le journal israélien Haaretz et la revue américaine Forward viennent de publier un article surprenant sur un proche d'Hitler, l'Obersturmbannführer SS Otto Skorzeny, qui a rejoint le Mossad - les services secrets israéliens -après la Seconde guerre mondiale pour y remplir des missions de très haute importance.

Son histoire est conservée dans les archives des renseignements israéliens, précisent les auteurs de l'article Dan Raviv et Yossi Melman.

Son parcours ressemble au scénario d'un thriller. Le 11 septembre 1962, le chercheur allemand Heinz Krug, expert en construction de missiles, disparaissait à Munich. Il avait travaillé pendant la Seconde Guerre mondiale au centre de recherche militaire de Peenemünde, au bord de la mer Baltique. Après la guerre, Krug devait partir travailler aux USA mais avait choisi une autre voie pour finalement coopérer avec le gouvernement égyptien, qui développait son propre programme secret de missiles. C'est comme ça que Krug a été remarqué par le Mossad: il était au sommet de la liste des cibles de l'agence car Israël pensait que le chercheur voyait dans la coopération avec l'Égypte une opportunité pour poursuivre l'élimination des Juifs.

On sait qu'habituellement, les chercheurs allemands qui travaillaient pour le gouvernement égyptien recevaient par téléphone des menaces de mort et même des lettres contenant des explosifs. Krug n'a pas fait exception. Effrayé, il a demandé l'aide d'un officier allemand loyal et résolu: Otto Skorzeny.

De son vivant encore, Otto Skorzeny était déjà entré dans la légende. C'était le "nazi modèle", le "super agent de diversion" prêt à tout pour remplir sa mission, l'homme "le plus dangereux d'Europe" selon les renseignements américains et britanniques. Pour ses qualités il n'était pas simplement apprécié par Adolf Hitler: Skorzeny a été personnellement choisi par le führer comme chef de l'opération pour libérer son ami le dictateur italien Benito Mussolini, en 1943. Par la suite Skorzeny deviendra l'un des chefs de la SS: il dirigera la mission pour assassiner Staline, Roosevelt et Churchill pendant la conférence de Téhéran (opération "Grand Saut — échec), participera à la répression de la mutinerie des généraux de la Wehrmacht après l'attentat contre Hitler le 20 juillet 1944, organisera l'enlèvement du fils du régent de Hongrie Miklos Horthy et prendra part à d'autres opérations célèbres.

Quand Krug a contacté Skorzeny, ce dernier vivait alors en Espagne avec un passeport délivré, dit-on, par Francisco Franco en personne. Le "super agent" a accepté d'aider le chercheur et les deux hommes se sont rencontrés à Munich. Le 11 septembre 1962, Krug s'est assis dans la Mercedes blanche de Skorzeny et s'est vu proposer de parler de l'organisation de sa protection dans un endroit sûr au nord de la ville. Plus personne ne l'a revu. Selon les informations déclassifiées du Mossad, le constructeur de missiles a été abattu et son corps aspergé d'acide. Ses restes ont été enterrés et sa tombe recouverte de chaux pour que les chiens ne puissent pas le découvrir. D'après Raviv et Melman, le chef des opérations spéciales du Mossad Yitzhak Shamir, futur premier ministre israélien, et Peter Malkin, connu pour avoir capturé Adolf Eichmann en Argentine, faisaient partie des agents qui ont coordonné cette exécution. L'homme qui a pressé la détente, enfin, était Skorzeny — l'ancien nazi, à qui Hitler faisait confiance et qu'il respectait, travaillait désormais pour le Mossad.

Les services secrets israéliens ne lésinaient pas sur les moyens d'atteindre leurs objectifs et, si besoin, faisait appel à des individus en tout genre, y compris des ennemis jurés. Mais pourquoi le "nazi modèle" Skorzeny a-t-il accepté de travailler pour Israël? La biographie de cet homme sous-entend qu'il croyait sincèrement à l'idée nazie et était loyal au führer personnellement: en 1931, à l'âge de 23 ans, il avait adhéré à l'aile autrichienne du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), rejoint les rangs de la SA et participé à la nuit de Cristal. Après le début de la Seconde Guerre mondiale, il quitta même son travail pour se porter volontaire au service militaire dans la division blindée d'élite SS créée sur la base de la garde personnelle d'Hitler. Après la libération réussie de Mussolini, Skorzeny a reçu l'ordre du IIIe Reich — la croix de chevalier — ainsi que plusieurs heures de discussion en tête-à-tête avec le führer, qui lui était reconnaissant.

Après la guerre, les aventures de l''homme le plus dangereux d'Europe" ont continué. Il a été arrêté en mai 1945 et placé sous protection renforcée puis, en 1947, disculpé par la cour martiale américaine — il a alors pris la fuite car les Américains ne s'empressaient pas de le libérer. Skorzeny a travaillé un certain temps pour le Bureau des services stratégiques (OSS, la future CIA), mais a été à nouveau arrêté en avril 1948 par les forces allemandes et placé dans un camp d'internement. Il a réussi à s'enfuir rapidement pour, grâce à Franco, s'installer en Espagne avec Ilse von Finckenstein, qu'il épousera en 1950 à Madrid — elle était, d'ailleurs, la nièce de Hjalmar Schacht, ministre des Finances de l'Allemagne hitlérienne. Pendant un certain temps, Skorzeny fut consultant pour le président argentin Juan Peron et le gouvernement égyptien. C'est à cette époque qu'il a rencontré les militaires égyptiens supervisant le programme de missiles et recrutant les experts allemands.

D'après Haaretz et Forward, le Mossad planifiait initialement d'éliminer Skorzeny, mais a ensuite décidé de l'utiliser pour approcher les chercheurs allemands en Égypte. Des agents israéliens ont alors mis en place une surveillance de Skorzeny et de sa maison en Espagne, et début 1962 il a été contacté dans un bar de Madrid. Ce soir-là, l'agent, dont le nom reste confidentiel à ce jour, avec son assistante (évidemment très belle et séduisante) se faisaient passer pour un couple de touristes allemands tombé par hasard sur des compatriotes — Skorzeny et son épouse. Dans un excellent allemand les "touristes" ont raconté qu'ils avaient perdu leurs bagages avec tout leur argent et leurs passeports. Tout le monde a bu, l'atmosphère était joyeuse et les deux couples ont décidé de poursuivre la soirée à la villa de Skorzeny. Les agents israéliens sous couverture étaient si irrésistibles que la rencontre semblait pouvoir devenir intime d'un instant à l'autre, mais au dernier moment l'ex-nazi a sorti un pistolet en disant: "Je sais qui vous êtes. Vous êtes du Mossad, vous êtes venus m'assassiner".

Selon les auteurs de l'article, sans remuer d'un cil les agents ont répondu que Skorzeny n'avait raison qu'à moitié: ils étaient bien du Mossad mais s'ils avaient voulu le tuer, il serait déjà mort. Finalement, Skorzeny a accepté d'aider le Mossad en échange d'un service (l'argent proposé ne l'intéressait pas): que le "chasseur de nazis" Simon Wiesenthal le raie de la liste des criminels de guerre les plus recherchés — deux ans plus tôt Eichmann avait été capturé en Argentine et il ne voulait pas connaître le même sort. Les recruteurs ont donné leur promesse et les hommes ont conclu l'affaire d'une poignée de main. Par la suite, le Mossad a tenté de remplir sa partie de l'accord et a demandé à Wiesenthal de rayer Skorzeny de la liste des criminels nazis — sans succès. Au final, le renseignement israélien a fourni à Skorzeny une fausse lettre de Wiesenthal prétendant qu'il avait accepté de modifier sa liste.

Skorzeny est alors parti à Tel-Aviv pour être présenté au chef du Mossad Isser Harel et recevoir ses instructions, d'où il a été envoyé en Égypte. Là, conformément à sa mission, il a réussi à découvrir les noms et les adresses de tous les spécialistes allemands travaillant pour l'armée égyptienne. En Égypte, le "nazi modèle" a également participé à l'intimidation de spécialistes allemands, ce qui a eu son effet: la plupart d'entre eux ont quitté le pays. Selon les journalistes, Skorzeny ne faisait pas simplement son travail: il surprenait même par sa disposition à coopérer.

Plus tard, l'un des groupes poursuivant des chercheurs allemands a été arrêté en Suisse, provoquant un scandale soulevant une question concernant l'image d'Israël: le Mossad a alors dû clore ce projet et son responsable, Isser Harel, a donné sa démission. La liaison entre Skorzeny et le Mossad n'a été révélée pour la première fois que 40 ans plus tard, en 2006.

Au final, l'ex-chef de la SS a obtenu ce qu'il voulait: le Mossad ne l'a pas tué. Néanmoins, on ignore toujours pourquoi un homme connu pour sa loyauté envers les idées d'Hitler a accepté d'exécuter avec obéissance les ordres d'Israël. Dans sa biographie Skorzeny, qui aimait exagérer ses mérites et passer sous silence les actes honteux, ne mentionnera jamais les termes "Israël" ou "Juifs". On ne saura jamais s'il cherchait uniquement à sauver sa vie, s'il manquait d'adrénaline après la guerre ou s'il éprouvait vraiment la volonté de laver ses péchés. L'homme "le plus dangereux d'Europe" est mort à Madrid en 1975 d'un cancer, à l'âge de 67 ans.

https://fr.sputniknews.com/international/201603301023815044-nazi-mossad-skorzeny/

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