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Peut-on aider le Congo à se relever en se basant uniquement sur les préceptes et la démarche de l’église ?

Publié par Jean de Dieu MOSSINGUE sur 13 Mai 2015, 22:21pm

L’église a dans sa doctrine des missions nobles et humanitaires, mais elle n’a pas de tout temps aidé les dirigeants à acquérir la clairvoyance dans la gestion des affaires de la vie en cité. Elle s’est retrouvée à certains moments au centre de la gestion des affaires de la cité (affaire Galilée sur le positionnement du soleil par rapport à la terre par exemple), en d’autres temps elle a été très proche du pouvoir politique et parfois prise au piège entre le marteau et l’enclume. Finalement, elle s’en est trouvée éloignée des sphères de l'action et de la décision, cantonnée grosso-modo dans sa mission d’évangélisation pour sauver les « âmes » en perdition. Nous ne ferons pas ici le procès de l’église et n’en porterons aucun jugement significatif, positif ou négatif.

Cependant lorsqu’elle intervient dans le débat sociétal, c’est une bonne chose compte tenu de ses multiples expériences, de la considération et son positionnement dans la société, mais elle devrait également tenir compte des réalités globales et contingences réelles qui entourent les affaires à traiter. Pour qu’une affaire soit définitivement résolue, il faudrait que toutes les conditions soient réunies pour que les méfaits et actes négatifs passés ne se reproduisent plus jamais et n’impactent plus négativement la vie de hommes. Dans chaque pays ou région de la terre, la nature a mis à disposition de nombreuses ressources naturelles pour permettre à l’humain de survivre dans son environnement. Par la suite, les êtres humains peuvent soit directement les utiliser pour améliorer leurs conditions de vie, en les transformant par la dextérité pour acquérir des droits individuels ou collectifs en usant de leur force de travail.

Les richesses peuvent être individualisées lorsqu’elles sont acquises honnêtement par le déploiement de l’effort personnel et la mise en œuvre du talent. Celles qui sont dans la nature (pétrole, or, diamant, potasse, fer, fruits, légumes, plantes, animaux, forêts, terres…) sont de surcroît collectives et appartiennent de façon égalitaire à tous les membres de la société constituée et doivent à ce titre, en toutes circonstances profiter à tous les habitants de la même manière. Il en est de même de l'intégrité de la vie des hommes, personne n’a le droit ou autorité d’ôter la vie à un autre sous prétexte d’avantage sur son positionnement social et de la détention d'un certain type de pouvoir et de passe-droits sur la vie et la mort des autres individus (référence à plusieurs affaires dont la plus récente a été révélée par l'ancien premier ministre Souchlaty Poaty non encore réfutée), en utilisant de façon abusive une certaine force maléfique. Qu'elle soit politique donc issue d’un pouvoir émanant de la volonté du peuple ou militaire ou encore de surcroît d’une sorte de mysticisme et de sorcellerie.

Si des ressources naturelles ont été créées et mises à disposition des êtres vivants par la « nature » dans différents territoires, c’est pour que les êtres humains et les autres formes de vie qui les peuplent en usent avec sagesse de manière égale, et n’en utilisent et n'en abusent pas à volonté pour leur seul profit matériel pour satisfaire uniquement les besoins immédiats de leur clan et obligés et pour assouvir de façon inextinguible et insatiable leurs caprices d’enrichissement boulimique, au détriment de la plus grande majorité des populations qui végètent. Même Jésus-Christ ne pourrait pas approuver une telle démarche de gloutonnerie abusée et de gourmandise insensée frisant l’égoïsme primaire et la méchanceté brute, cynique et bestiale.

Il est insupportable humainement et il n’est pas possible d’accepter de voir la plus grande majorité des populations baigner dans un océan de misère, alors que juste à côté une minorité nantie se vautre joyeusement dans un luxe flamboyant insolent sur leur dos, sans gêne. Il n’est pas possible de supporter des stratégies mesquines mises en œuvre qui obligent la plus grande majorité à rester éternellement dans un rêve hypothétique d’une future vie meilleure, sans doute irréalisable pendant leur laps de temps de vie, alors qu’une minorité s’empiffre nuits et jours de richesses abondantes dans le présent absolu sous leurs yeux. Si des difficultés existent dans un pays, alors toutes les composantes de la nation doivent les ressentir, les vivre et les supporter de la même manière. Or l'on parle de dizaines de milliers de milliards de francs CFA qui sont cloîtrés dans des coffres ou comptes individuels, dans des banques ou institutions ou entreprises étrangères. On soupçonne même de multiples contrats douteux dans divers secteurs de la vie économique.

Il faudrait dorénavant que soit mis en place un système de transparence totale dans la gestion des affaires de la cité et lorsqu’il est prouvé que des fautes lourdes de gestion ont été commises et avérées, alors elles doivent être reconnues comme telles, amendées, pénalisées et corrigées pour toutes les personnes contrevenantes. Car les démarches et actions cahoteuses visant à mettre la poudre aux yeux des populations et à indexer et punir que les seconds couteaux d’actes vrais ou imaginaires, conduisent tôt ou tard, nécessairement, à une situation de révolte latente ou effective. Il n’est pas possible d’accepter qu’une clique de personnes malfaisantes décident de s’asseoir sur la totalité des choses bienveillantes communes, rendant tous les autres dépendants de leur mauvaise volonté, dans tous les sens du terme et de façon cynique et provocante comme une défiance lancée, pendant que le peuple croupit irrémédiablement dans la misère et meurt à petit feu de soif, de faim et manque de tout, alors qu’une minorité nantie se gave de jouissance, se goinfre de nourriture, de boissons multiples étrangères, de médicaments et de toutes ces bonnes choses réjouissantes produites dans la plus grande partie à l’étranger, de sommes d’argent immenses et jubile à fond de joie pour ces exploits.

En agissant ainsi, ceux-là comptent sur la naïveté et l’impuissance des autres, ainsi que sur leur puissance acquise par le feu des armes et sur le fait que les idéaux de l’église notoirement conciliantes par essence viendront tout le temps les défendre et protéger leurs acquis, sans qu’ils aient le moindre remord. Entre-temps, ces hommes coopèrent assidûment avec le diable que semble pourtant combattre les religions, et attendent patiemment que les autres en face fassent un faux pas ou s'endorment inopinément, pour qu’ils surgissent subitement de l’ombre, bondissent et les terrassent comme le font dans la broussaille des savanes et des forêts les lions, les tigres ou tout autre félin ou fauve, pour broyer les « os » de leurs victimes avec leurs longues dents et avaler leur « chair ». Faut-il toujours tendre la joue gauche quand la joue droite a été giflée sans broncher ? Faut-il continuer à s’offrir en "offrande" et laisser les fils de Satan profiter seuls des bienfaits de la création divine ? Faut-il les laisser éternellement poursuivre seuls le peuplement de la terre, pendant que la plus grande majorité est vouée au dépérissement, à la décimation et la disparition programmée par ceux là-même qui ont confisqué l’ensemble des victuailles collectives ?

Est-ce cela le vrai plan de Dieu que l’église ou la religion loue et propage auprès de ses fidèles ? Il est clair qu’un tel message de pacification devrait faire la part des choses et s’adresser à toutes les parties prenantes, en particulier celle qui est aux affaires à qui plusieurs reproches sont adressés, afin que leurs actions changent radicalement et que la bêtise disparaisse totalement de la vie des hommes, même de celle de ceux qui ont la foi en un seul Dieu et croient au retour d'un sauveur ultime. Ceux qui ont le pouvoir de faire et ceux qui peuvent défaire l’injustice doivent montrer leur véritable volonté d'aller vers un dialogue franc et constructif et de vivre ensemble dans la paix et la concorde, sans tricherie. Ils ne doivent pas chercher à ruser ni tricher, pour conserver tous leurs avantages en l’état indûment acquis et continuer malicieusement à tourner en rond et en bourrique les autres et à les rouler dans la farine, tout en continuant à détourner impunément et massivement les fonds publics à leur seul profit. Qu’ils fassent amende honorable et montrent au peuple qu’ils sont capables de dépassement de soi et de lui restituer ce qui lui revient de droit.

Rien ne peut être résolu correctement si les vraies causes d’une crise sont cachées, tues et laissées de côté. Croire en une sortie de crise dans de telles conditions, serait de la pure naïveté, car sans la confiance, rien ne peut être entrepris ou construit de sérieux. Des nouvelles vraies et fausses circulent dans les médias ou la radio-trottoir, mais dans cette forêt dense où les informations multiples s'entrechoquent, se mêlent et se croisent, des vérités apparaissent pour qui sait les lire sur un ensemble de maux qui minent de plus en plus la société congolaise, que l’église n’a pas su comment pendant la Conférence nationale dite souveraine, sous la présidence de feu Monseigneur Kombo faire disparaître définitivement, pour qu’une véritable paix des cœurs et une vraie démocratie s’instaurent en République du Congo. Au contraire, les populations ont par la suite subi les affres et les conséquences malheureuses des décisions et des actes mal réfléchis, ayant entrainé de nombreux morts d’hommes entre 1992 et début des années 2000, par faits de multiples guerres insensées. Faut-il continuer à agir de la même manière et subir éternellement les conséquences des fautes d’appréciations de certains leaders politiques ou de la société civile ?

Il est temps qu’un regard sérieux et inquisiteur soit posé sur les vraies causes des malheurs qui touchent ce peuple et cette nation, ayant conduit à la déchéance des valeurs humaines cardinales. Il est encore temps de rechercher un remède idéal et efficace, capable de soigner le mal qui ronge la société congolaise et faire en sorte qu’il soit extirpé définitivement du corps social. Que de vrais « pasteurs » se lèvent et prennent de la hauteur par rapport aux événements, afin de parvenir à extirper le mal incrusté dans le tissu social et de transformer en agneau tous les charlatans et les oiseaux de mauvais augure qui amplifient chaque jour les souffrances du peuple. Il n’est plus possible de suivre aveuglément des prescriptions par simple serment, sentiment, familiarité ou appartenance ethnique ou régionale, sans porter un jugement profond de fond, réfléchi, cohérent et juste, afin de rendre à la vérité ses lettres de noblesse.

Jean de Dieu MOSSINGUE

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