Réforme électorale: les socialistes "se sont tirés une balle dans le pied" + Après Paris, le mouvement «Nuit Debout» fait tâche d'huile (IMAGES) - MIRASTNEWS
Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

MIRASTNEWS

MIRASTNEWS

Informations capitales, stratégiques et véridiques


Réforme électorale: les socialistes "se sont tirés une balle dans le pied" + Après Paris, le mouvement «Nuit Debout» fait tâche d'huile (IMAGES)

Publié par Jean de Dieu MOSSINGUE sur 7 Avril 2016, 00:12am

Réforme électorale: les socialistes "se sont tirés une balle dans le pied"

© Flickr/ Dennis Jarvis

© Flickr/ Dennis Jarvis

La réforme sur les règles des élections adoptée définitivement par l’Assemblée nationale française le 5 avril dernier a provoqué de vives critiques de la part de différentes forces politiques. La loi contestée semble changer profondément l’équilibre politique en matière d’élections.

Cette réforme représente un exemple de violations des principes du droit français, estime Jacques Cheminade, président du parti Solidarité & Progrès et candidat aux élections présidentielles de 2017, dans un entretien accordé à Sputnik.

"C'est une loi scélérate que les socialistes ont fait voter pour verrouiller le système et pour essayer de faire en sorte que François Hollande soit au second tour. (…) C'est une loi qui substitue au principe d'égalité pendant trois semaines le principe d'équité. Et même elle ne cherche pas l'équité, parce que l'équité, quand vous l'appliquez, c'est pour soutenir le faible, pour soutenir le petit, ce n'est pas pour favoriser le fort et pas pour favoriser celui qui est en place", déclare l'homme politique.

M.Cheminade est persuadé que même cette loi ne pourra pas aider à faire remonter le soutien des socialistes dans la société française. Il souligne le mécontentement du monde politique local envers cette réforme.

"Je crois qu'ils se sont tirés une balle dans le pied, parce que tous les maires que j'ai rencontrés, tous les responsables que j'ai rencontrés, disent: +C'est quelque chose qui est intolérable et je suis d'autant plus porter à vous soutenir+, me disent beaucoup, +parce que vous êtes victimes de cette injustice+", indique l'interlocuteur de Sputnik.

Paul Mumbach, fondateur du parti politique "Les Fédérés" et candidat aux élections présidentielles de 2017, dénonce la nature antidémocratique de la réforme dans un entretien accordé à Sputnik.

"Elle (la disposition de la loi, ndlr) va favoriser les grands candidats. Mais que veut dire grands candidats? Parce qu'aujourd'hui nous avons un président de la république qui ne représente même pas 20% d'opinion favorable. Est-ce que M.Hollande est un grand candidat? (…) On n'est plus une démocratie telle qu'on l'entend et telle que la constitution française l'avait prévue", souligne l'homme politique.

Selon M.Mumbach, la réforme entreprise représente une manœuvre des autorités actuelles pour garder le pouvoir. Mais tout cela n'intéresse pas trop les Français.

"Aujourd'hui, la population française a un rejet absolu de tout ce qui est politique identifiée, c'est-à-dire les clivages traditionnels de gauche, de droite etc. Les Français n'en peuvent plus", déclare l'interlocuteur de Sputnik.

https://fr.sputniknews.com/france/201604061024007368-reforme-electorale-francaise-critiques/

Après Paris, le mouvement «Nuit Debout» fait tâche d'huile (IMAGES)

Source: AFP Les manifestants rassemblés pour "Nuit Debout" Place de la République ce mardi 5 avril

Source: AFP Les manifestants rassemblés pour "Nuit Debout" Place de la République ce mardi 5 avril

Après Paris, place de la République, le mouvement «Nuit debout» se diffuse dans la plupart des grandes villes de France. Des centaines de personnes tentent de mettre en place à chaque fois un espace d'échange citoyen, de jour comme de nuit.

Au départ, il y a la mobilisation contre la réforme El Khomry de jeudi 31 avril, à Paris. Toute la journée, entre 390 000 et 1,2 millions de personnes ont défilé dans toute la France. Le soir venu, plusieurs centaines de contestataires refusent de rentrer chez eux et occupent la place de la République.

Naissance du mouvement dans la nuit de jeudi 31 à vendredi 1er

Au programme, concerts, débats, assemblées générales et projection du film «Merci Patron» de François Ruffin. C'est autour de la «dynamique créé par le film» que se forme le collectif «Convergence des luttes» qui struture le mouvement, organise les activités et annonce le calendrier des événements à venir.

 

Lire aussi : EN CONTINU : manifestations contre la loi travail - 130 interpellations (PHOTOS, VIDEOS)

 

Depuis, l'évacuation musclée de la place par les policiers le vendredi 1er avril au matin n'a pas empêché quelques centaines de personnes de se rassembler à nouveau.

Chaque soir à partir de 18h, la Place de la République de Paris est transformée en espace d'échanges. Des mouvements similaires se sont mis en place à Nantes, Rennes, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, Marseille et même Calais.

 

 

La propagation du mouvement

D'abord très circonscrit, ces mouvements prennent progressivement de l'ampleur. A Nantes et Rennes, plusieurs centaines de jeunes, et moins jeunes, ont entamé ce mardi 5 avril leurs premières «Nuits debouts».

"NUIT DEBOUT... fait tache... d'huile !
La mobilisation s'étend à plus DE 25 villes... pic.twitter.com/IiNVtgiBGT

- Juan HERNANDEZ (@Pajuanico) - 5 avril 2016"

Dans ces deux villes, les étudiants avaient appelé à tenir ces «Nuits» dès jeudi 31 mars dernier mais les places qu'ils visaient dans les centre historiques leur avaient été interdites par les forces de l'ordre, donnant lieu à des heurts longs et vifs avec les manifestants.

Près d'un demi-millier de manifestants étaient également présents à Toulouse, place du Capitole, ce mardi 5 avril au soir. Ils étaient un peu moins nombreux à Lyon où de nombreuses forces de police étaient présentes. A Strasbourg, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées pour la première «Nuit debout» organisée dans la ville. A Calais, il était une trentaine de personnes à s'être rassemblées.

Des comptes Twitter de «Nuit Debout» ont été créée en vue de préparer des rassemblements dans une trentaine de villes. A Bordeaux notamment, un premier rassemblement doit être organisé samedi prochain le 9 avril, comme à Lille et dans plusieurs grandes villes de France.

"[Mise à jour]

Comptes twitter officiels de #NuitDebout en #France et en #Belgique ! #OnVautMieuxQueCapic.twitter.com/zzrXpYm9id
- Nuit Debout - Lyon (@NuitDeboutLyon) 5 avril 2016"

Les revendications : «reprendre le contrôle»

«En tout cas, on est tous d’accord sur un constat : la démocratie ne fonctionne plus, il n’y a plus aucun espoir de changement par la politique», décrit une manifestante Place de la République à Paris. Le rejet de la classe politique et la volonté de se réapproprier la politique en occupant l'espace publique fédèrent ces milliers de personnes. Ils participent à ces rassemblements à travers toute la France, avec un slogan : «Rêve général».

 

Lire aussi : «Nuit Debout» : la France, nouvelle Mecque de l'indignation ?

 

Les idées se confrontent à travers les multiples assemblées générales organisées. Progressivement, les différents mouvements s'organisent, des commissions sont créées pour gérer l'espace, la nourriture, la sécurité et les différentes activités.

Qui contrôle le mouvement ?

Bien que le cri de ralliement ait été lancé par le mouvement «Convergence des luttes», le mouvement se veut non-organisé et indépendant des partis politiques, même si certaines formations lorgnent sur ces mobilisations.

Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot, et celui d'Europe Ecologie-Les Verts Julien Bayou sont présents presque tous les soirs Place de la République à Paris. Le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent y a fait un tour le week-end dernier, de même que le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon. Même le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis est discrètement passé place de la République.

"Frédéric Lordon, rock-star de la #NuitDebout : "On ne remerciera jamais assez la loi El Khomri de nous avoir redonnés le sens du commun" - Aude Lorriaux (@audelorriaux) 31 mars 2016"

Des figures comme le sociologue et économiste Frédéric Lordon qui a pris plusieurs fois la parole Place de la République apparaissent particulièrement écoutés par les manifestants dont le gros des troupes semblent être des étudiants. Des jeunes en attente de changement, parfois des moins jeunes ou même des retraités également tentent de faire boule de neige pour apporter le changement tant attendu, avec un mot d'ordre qui semble pour l'instant difficilement respecté : «la convergence des luttes».

https://francais.rt.com/france/18693-apres-paris-mouvement-nuit-debout

Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents