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Le groupe islamiste Jaysh al-Islam revendique l’usage d’armes chimiques contre les Kurdes en Syrie + Le FSB démantèle une cellule liée à Daesh en Russie

Publié par Jean de Dieu MOSSINGUE sur 8 Avril 2016, 16:18pm

Le groupe islamiste Jaysh al-Islam revendique l’usage d’armes chimiques contre les Kurdes en Syrie

© Nawrouz Uthman

© Nawrouz Uthman

Après une attaque à Alep où 23 personnes sont mortes et plus de 100 ont été blessées, le groupe islamiste Jaysh al-Islam reconnaît avoir usé d’armes chimiques contre les Kurdes. Les combattants de ce groupe ont promis de punir les responsables.

«Lors des affrontements, un des leaders des brigades de Jaysh al-Islam a utilisé des armes prohibées», lit-on dans une communiqué officiel.

Le groupe a précisé que le commandant de brigade suspecté d’avoir fait usage d’armes chimiques avait été convoqué pour passer en jugement, ces agissements allant à l’encontre de la charte de Jaysh al-Islam.

Lire aussi : 23 morts et près de 100 blessés dans l’attaque chimique d’Alep (PHOTOS, VIDEO)

Entre 11h30 et 12h30 locales, un quartier d’Alep contrôlé par des combattants kurdes a été la cible d’une attaque chimique. Des vidéos mises en ligne sur internet montrent un gaz jaune s’élevant au-dessus du quartier de Cheikh Maksoud. Ce gaz aurait provoqué suffocations et malaises. Au moins 23 personnes ont été tuées et plus de 100 autres blessées.

Jaish al-Islam est l’un des principaux groupes impliqués dans le conflit syrien. Il est apparu en 2011 sous le nom de Liwa al-Islam et, depuis 2013, constitue une composante essentielle du Front islamique, coalition de groupes de combattants soutenue par les pays du Golfe. Par le nombre de combattants, le Jaish al-Islam occupe la deuxième place au sein du Front islamique, juste après Ahrar al-Sham.

 

LES IMAGES CI-DESSOUS PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITE

 

“Updat #Sheik_maqsod

Until now 9 #civilian dead 29 is injured in #AlQaeda#fsa shelling on Kurds #TwitterKurdspic.twitter.com/ddR4LsHs99— Kovan Direj (@kovandire) 7 avril 2016”

© Nawrouz Uthman

© Nawrouz Uthman

En 2013, le Front islamique avait publié une charte définissant ses principes en vue de la création d’une société ancrée dans la religion musulmane, charte qui a été violée le 7 avril lorsque l’un de ses commandants a fait usage d’armes chimiques.

 

https://francais.rt.com/international/18753-jaysh-al-islam-armes-chimiques-alep

Le FSB démantèle une cellule liée à Daesh qui préparait des attentats dans le sud de la Russie

© FSB

© FSB

Le service russe de sécurité fédéral (FSB) a arrêté les membres d’un groupe islamiste radical qui avait recruté des individus pour le compte de Daesh et planifié de perpétrer un attentat dans la région de Volgograd, dans le sud de la Russie.

 

 

Cinq personnes ont été arrêtées par les services russes de sécurité avec l’aide de la police locale dans la petite ville de Pallasovsk, dans la région de Volgograd. Les personnes interpellées appartiennent au groupe «Pallasovsk Jamat» qui «était impliqué dans le recrutement des habitants de la région pour participer aux activités des Daesh», a fait savoir le FSB.

Un membre du groupe «planifiait d’organiser un attentat dans la région de Volgograd», a ajouté le service de sécurité.

© FSB

© FSB

«Des munitions, des explosifs, ainsi que d’autres composants chimiques et éléments perforants pour des bombes artisanales, de la littérature religieuse et extrémiste ont été retrouvés et saisis», indique un communiqué du FSB.

© FSB

© FSB

Les membres arrêtés de Pallasovsk Jamat font l’objet d’une enquête criminelle et sont poursuivies pour «organisation d’un groupe illégal armé».

Volgograd est une ville d’un millions d’habitants, située non loin du Caucase Nord, qui a été victime d’attentats meurtriers il y a trois ans. En octobre 2013, une kamikaze s’était fait exploser dans un bus, entraînant la mort de six personnes et faisant plus de 30 blessés. Le 29 décembre 2013, 18 personnes ont été tuées et 44 autres blessées dans un attentat suicide qui a frappé la gare ferroviaire de la ville. Le lendemain, une explosion a soufflé un trolleybus, tuant 15 passagers et en blessant plus de 30 autres.

https://francais.rt.com/international/18768-fsb-demantele-cellule-liee-daesh

Attaque chimique à Alep : Jaïsh al-Islam revendique à la place du Front al-Nosra

C’est finalement la milice wahhabite pro saoudienne Jaïsh al-Islam qui a revendiqué l’attaque chimique qui a coûté la vie jeudi dernier à 23 personnes et blessé plus de 100 autres dans le quartier cheikh Maksoud à Alep.

L’information du bombardement du quartier a été confirmée par le représentant européen de l'administration du Kurdistan syrien Senam Mohamed dans une interview à Sputnik Kurdistan.

"Le 7 avril 2016, les troupes de la coalition de l'opposition syrienne ont bombardé le quartier cheikh Maksoud, situé à Alep, avec des armes contenant des matières chimiques ainsi que des roquettes improvisées, des mortiers et des roquettes Grad", a déclaré М.Mohamed.

Le Croissant-Rouge kurde a à son tour déclaré que les victimes de l'attaque hospitalisées présentaient des signes d'intoxication au chlore.

Des vidéos mises en ligne sur internet montrent un gaz jaune s’élevant au-dessus de ce quartier contrôlé par les combattants kurdes, au milieu de la journée. D’autres vidéos ont montré des cas de suffocations et malaises, rapporte l’agence russe Sputnik.

A la place du Front al-Nosra

Au début, c’est la branche d’Al-Qaïda le front al-Nosra qui a été accusé d’être l’auteur de l’attaque. D'autant que plus de 1.000 de ses combattants en plus de sept chars et de 24 véhicules tous-terrains étaient basés dans les banlieues du nord d’Alep, selon le ministère russe de la Défense, et se préparaient à lancer attaque pour s'emparer de ce quartier .

Mais, c’est Jaïsh al-Islam qui a reconnu avoir usé d’armes chimiques contre les Kurdes et a promis de punir les responsables. «Lors des affrontements, un des leaders des brigades de Jaïsh al-Islam a utilisé des armes prohibées», lit-on dans le communiqué officiel.

Il n'en demeure pas moins que cette revendication à la place de la milice d'al-Qaïda est étrange. Elle rappelle celle de la milice Ahrar al-Sham d'avoir enlevé le pilote de l'avion militaire syrien, abattu lundi dernier au dessus de la région d'Eiss, alors que l'enlèvement avait été au début attribué au front al-Nosra aussi.

Des observateurs soupçonnent l'intention des milices attroupées au côté du Nosra dans cette région de couvrir les actions de ce dernier, pour éviter une riposte de la Russie qui exclut le Nosra et Daesh du cessez-le-feu, entré en vigueur depuis fin février.


Link avec l’attaque de la Ghouta orientale

Autre constat: le communiqué de Jaïsh al-Islam n’explique pas d’où sa milice détient cet armement chimique interdit. Sachant que l’ONU avait démantelé exclusivement l’arsenal chimique entre les mains du pouvoir syrien.

Cet événement rappelle la célèbre attaque chimique meurtrière perpétrée en aout 2013 contre la Ghouta orientale, et qui avait été imputée au pouvoir par les milices rebelles.

A cette époque, la pouvoir syrien avait catégoriquement démenti en être l’auteur, déclarant ne pas être aussi crédule pour la réaliser le jour de l’arrivée de l’équipe onusienne pour enquêter sur l’emploi d’armes chimiques dans d’autres régions syriennes.

Certains observateurs étaient persuadés que ce sont les milices sur place qui l’ont réalisé, pour servir de prétexte pour une intervention américaine militaire en Syrie.

Sachant que Jaïsh al-Islam est la plus importante milice qui contrôle Douma et la Ghouta orientale. En bombardant cheikh Maksoud au chimique, il donne la preuve qu’il détient des armes chimiques.

Un répertoire de crimes

Or, aucune instance internationale ne se pose de questions. Ni d’ailleurs sur les crimes innombrables de cette milice.

En juin 2015, il a publié une vidéo montrant l’exécution de combattants de Daesh capturés, dans la veine de celles diffusées par ce dernier.

En novembre de la même année, cette milice s’est fait remarquer en utilisant des femmes et des hommes comme boucliers humains, les exposant dans des cages dans différents quartiers Ghouta. Selon Russia Today, il s’agirait d’Alaouites et d’officiers de l’Armée syrienne, ainsi que des membres de leurs familles. Les images de ces prisonniers en cage ont fait le tour du monde.


Négociateur principal à Genève

Or, malgré ces crimes, Jaïsh al-islam participe aux négociations de Genève, par la personne de Mohammed Alloush, le frère du fondateur du groupe Zahran Alloush. Plus encore, celui-ci a été élu comme négociateur principal pour les négociations soutenues par l’ONU à Genève.

Jaïsh al-Islam avait auparavant envoyé une délégation à Riyad où l’Arabie saoudite avait organisé une conférence des différents groupes armés syriens.

Ce privilège dont jouit de Jaïsh al-Islam, « Armée de l’islam » en français, il le doit au soutien que lui procure Ryad.
Ce groupe, connu précédemment sous le nom de Liwa al-Islam, brigade de l’islam, se compose d’ailleurs d’une coalition des groupes salafistes (wahhabites).

 

http://french.almanar.com.lb/adetails.php?eid=296569&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1

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