Constitutionnalisation du respect des droits de l’homme : Des avocats apprécient

Notre commentaire: voici une mesure représentant évolution positive pour la société, pas une régression comme ailleurs dans certains cieux.

MIRASTNEWS

Bien que la mouture finale de la Constitution revue et modifiée ne soit pas encore rendue publique, elle semble déjà trouver grâce chez certains acteurs qui se basent sur les principes généraux déjà annoncés par le président de la république.

Et à tout seigneur tout honneur, le président de la Commission nationale pour la protection des droits de l’homme (CNPPDH), Me Farouk Ksentini n’a pas boudé son plaisir de constater que la révision constitutionnelle a pris en considération le renforcement de la protection des droits de l’homme et des libertés.

Dans une déclaration à l’APS, l’avocat s’est «réjoui» de ce que l’avant-projet de révision de la Constitution mette l’accent sur la protection des droits et libertés des citoyens et le renforcement de l’indépendance de la justice. «Il s’agit là d’un acquis important et d’une grande avancée pour la démocratie en Algérie qui va dans le sens de la consolidation de l’Etat de droit», a-t-il commenté.

Me Ksentini souligne que la Constitution est «le socle à partir duquel tout va se développer, ce qui permettra à l’Algérie de jouir d’une véritable démocratie».

Ksentini se réjouit

de la même manière il a «salué» l’annonce de la mise en place dans le cadre de la future Constitution d’un mécanisme indépendant renforcé de surveillance des élections et l’attribution d’un rôle actif à l’opposition. Il a précisé à ce propos qu’il s’agit d’une «recommandation de l’opposition adoptée par le futur texte fondamental du pays».

Ce qui n’est soit dit en passant pas tout à fait exact puisque l’opposition a réclamé plutôt une commission indépendante chargée de superviser tout le processus électoral en lieu et place du ministère de l’intérieur. Ce qui n’est pas vraiment la même chose bien que l’on ne connaisse pas encore les détails de la proposition du président.

Brahimi prend acte

Cela étant dit, l’autre avocat Me Miloud Brahimi semble lui aussi apprécier certaines dispositions contenues dans l’avant projet de révision de la Constitution. Il a ainsi accueilli, avec «satisfaction», la disposition relative à la protection des droits et libertés des citoyens et le renforcement de l’indépendance de la justice.

«Je prends acte de la volonté affichée quant à la protection des droits des libertés des citoyens, ce qui est une avancée importante», a-t-il déclaré à l’APS, relevant que «l’indépendance de la justice signifie la protection du magistrat concernant l’application de la loi».

Me Miloud Brahimi qui est l’un des plus anciens et certainement des plus brillants avocats algériens, se garde cependant d’applaudir des deux mains tant qu’il n’a pas pris connaissance de la mouture finale de la constitution. Mais c’est déjà bon signe que les avocats et les défenseurs des droits aient perçu une évolution du pouvoir par rapport aux questions des droits de l’homme et des libertés.

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