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Les autorités de la Transition au Burkina Faso révèlent une résistance du RSP organisée par Diendéré et Bassolé

Publié par Jean de Dieu MOSSINGUE sur 29 Septembre 2015, 02:16am

Les autorités de la Transition au Burkina Faso révèlent une résistance du RSP organisée par Diendéré et Bassolé

Isaac Yacouba Zida reste premier ministre de la Transition.

Le gouvernement de la Transition a dénoncé lundi 28 Septembre 2015, lors d’un conseil des ministres extraordinaire, le deuxième conseil après le coup d’État, les agissements du général putschiste Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, appuyé par le général de la gendarmerie Djibril Yipènè Bassolé, tous deux des pro-Compaoré et dont les comptes d'avec ceux de 12 autres personnes ont été récemment gelés provisoirement samedi 26 septembre. Une commission d'enquête sur les crimes du coup d’État a été créée. Pourtant le processus de désarmement au Camp Naba Koom II a bien commencé samedi 26 septembre et se déroulait normalement, avant le coup d’arrêt brutal de dimanche 27 septembre.

Le général Diendéré, auteur du coup d’État du 16 septembre 2015, a fait savoir à ses éléments que l’ex-RSP ne peut pas être dissout par la Transition, c’est pourquoi, il valait mieux résister. L'Armée a trouvé que ce comportement était ambigu, car des incidents ont été créés et des agressions envers le personnel chargé de cette mission ont été perpétrées. C’est ainsi qu’une poignée d’éléments putschistes irréductibles ont pris en otages ceux de l’ex-RSP qui voulaient se joindre à l’état-major général conformément aux instructions officielles et le personnel des forces armées nationales chargé de l’enlèvement des armes.

De plus, les autorités de Transition indiquent être au courant de la mobilisation de forces étrangères et de groupes djihadistes à la solde des putschistes pour leur venir au secours, afin de matérialiser le putsch. C’est pour cette raison que le gouvernement appelle la population civile et l’armée nationale à la mobilisation générale et à la vigilance pour défendre les acquis de l’insurrection populaire burkinabé, sans glisser dans la vengeance.

Pourtant la normalisation de la situation et la consolidation de la paix et la stabilité dans le pays était en cours, après qu’un terrain d’entente ait été trouvé avec la signature d’un accord entre les forces armées nationales et les éléments putschistes de l’ancien RSP. Des garanties de sécurité ont été données à ces derniers et à leurs familles, ce qui a permis à plusieurs éléments de l’ancien RSP de se rendre et de rejoindre le camp de l’armée nationale. En dépit de cela, le général Diendéré a préféré arrêter le processus, est-ce en raison des poursuites engagées par le procureur général ou était-ce une tactique déclinée visant à calmer le jeu compte tenu de l’avantage numérique de l’armée nationale, en attendant que les secours arrivent pour renforcer ses éléments ? En tout cas, il semble qu'il n'ait pas apprécié le gel des avoir et selon certaines sources un projet d’arrestation qui semblerait être en cours.

Le général Djibrill Bassolé qui ambitionnait à se présenter à l’élection présidentielle prévue le 11 octobre 2015, n’a pas attendu longtemps pour réagir, il a démenti catégoriquement dans un message diffusé par son avocat, Me Dieudonné Bonkoungou, d’être impliqué dans une quelconque opération de déstabilisation de son pays. Il indique par ailleurs, avoir été victime de mesures d’exclusion et d’acharnement politico-judiciaire, qu’il juge arbitraires et émet un message d’apaisement visant à garder le calme et la sérénité et à préserver la cohésion au sein des forces armées nationales, la paix et la stabilité pour le Burkina Faso.

La partie adverse indique que c’est sur la base d’indices clairs que la décision de poursuite a été prise. Mais le procureur affirme que la procédure judiciaire touche essentiellement « ceux qui ont financé le coup, pas ceux qui l’ont fait ». Ainsi, le Général Djibrill Bassolé;ex-ministre des Affaires étrangères du président burkinabé Blaise Compaoré, a été arrêté mardi 29 septembre matin à son domicile près du ministère des Affaires étrangères qui a été également perquisitionné par des éléments de la gendarmerie nationale. Certaines autres sources relatent que l'arrestation s'est déroulée à à Réo, à quelques kilomètres de Koudougou. La priorité du gouvernement est de rechercher des solutions, par la voie du dialogue et des discussions, face aux difficultés rencontrées sur le terrain, pour in-fine afin éviter la survenance d’affrontements militaires entre les différentes parties.

Selon le gouvernement, le coup d’État a imposé un arrêt total des activités dans les secteurs public et privé pendant une dizaine de jours. Il a donc eu un impact un sur la production dans les secteurs secondaire et tertiaire (hôtellerie, transports, etc.), ainsi que sur les finances du Trésor public (pertes de recouvrement, environ 11 milliards de francs CFA) et la douane (environ neuf milliards sept cent treize millions cinq cent quarante mille quatre cent quinze (9 713 540 415) francs CFA) et les dépenses occasionnées comme par exemple les blessés (entre 100 et 300), les morts (11) et des aspects sécuritaires. Sans compter que 105 athlètes sont restés coincés à Brazzaville en raison des évènements de Ouagadougou. Au total les caisses de l’Etat ont perdu un montant dépassant les 50 milliards de francs CFA et 0,3% de perte de croissance sur les finances publiques.

La réaction de l’armée ne s’est pas fait attendre. Ainsi, le Chef d’État-major des Armées, Grand Officier de l’Ordre National, le Général de Brigade Pingrenoma ZAGRE, a appelé à Ouagadougou, le 28 septembre 2015 les personnels de l’ex RSP à rejoindre leurs corps d’affectation, pour faire suite au décret qui dissout le RSP et à la décision N° 2015/7014/ MDNA/CEMGA/DO du 28 septembre 2015, portant les dispositions pour les militaires affectés. Ainsi, le Chef d’État-major Général des Armées invite tous les personnels, Officiers, Sous-officiers et Militaires du rang de l’ex Régiment de Sécurité Présidentielle, à rejoindre sans délais, leurs corps d’affectation.

Il leur demande par ailleurs, de se soustraire de toute manipulation orchestrée par les auteurs du coup d’État du 16 septembre 2015 et rassure en outre que des instructions ont été données aux militaires de toutes les garnisons pour les accueillir en toute fraternité. Ci-dessous l’appel du Général de Brigade Pingrenoma ZAGRE, Chef d’État-major des Armées.

Les autorités de la Transition au Burkina Faso révèlent une résistance du RSP organisée par Diendéré et Bassolé

Les Forces armées nationales ont en outre mardi 29 septembre invité dans un communiqué (ci-dessous) les populations invitées à éviter pour des raisons de sécurité tout mouvement dans la zone de Ouaga 2000 et environs. L’armée régulière encercle le camp de Naaba Koom en mobilisant fortement l'armement lourd du Régiment blindé de Fada-N’Gourma qui a été déployé autour du camp des putschistes. Selon les Forces armées nationales, quelque 300 éléments du RSP se sont déjà rendus et ont rejoint le camp Sangoulé Lamizana.

Les autorités de la Transition au Burkina Faso révèlent une résistance du RSP organisée par Diendéré et Bassolé

Sources : Koaci, Lefaso.net, MIRASTNEWS, Jeune Afrique, burkina24.com

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